Il y a quelques années nous avons traversé la France en direction de l’Italie pour le mariage de nos amis. Et je ne sais plus trop vous dire pourquoi (ça doit surement remonté à 5 ans) mais je ressentais, à cette époque, un vrai besoin de prendre de la hauteur, d’espace, de calme. J’avais clairement besoin d’aller en montagne (chose que je n’avais encore jamais fait auparavant). Nous avons alors parcouru un peu le net à la recherche d’un trekking à proximité et relativement accessible (il faut dire qu’on est pas des grands sportifs et que nous n’avions jamais fais ce type de randos). C’est alors sur un article du merveilleux site de Trekking et Voyage que je suis tombée. Et les photos m’ont de suite données envie, c’était là que je voulais aller.


Nous avons donc pris quelques informations, réservé un rbnb à proximité et dévalisé le Décathlon le plus proche pour nous équiper comme il le fallait pour ce nouveau challenge. Baton de marche, bonnes chaussures, tenues adaptées aux variations de températures, couvertures chauffantes, trousse de secours… On était ultra équipés (il vaut mieux trop que pas assez et surtout en montagne, quand on est loin de tout !).
Surtout ne négligez pas la préparation c’est ultra important aussi bien pour votre confort que pour votre sécurité. Renseignez vous sur le terrain, la météo (prévoyez des multi couches), la durée du trekking (aurez-vous besoin d’une lampe de poche etc). Pour autant essayez de favoriser un équipement compact et surtout léger (notamment avec des outils multi-taches) ainsi que de quoi boire et manger.




Si je devais vous donner un second conseil c’est : visez grand mais pas trop. Si comme nous vous n’êtes pas habitués à la montagne ainsi qu’à la rando ce n’est pas une bonne idée de viser une très grande ascension en terrain compliqué. Dans notre cas, on avait très envie d’arriver au sommet et de voir le haut des glaciers MAIS on savait bien que c’était compliqué et surtout j’étais fumeuse à l’époque (du coup avec un souffle pas génial) et malade (et oui dans l’équipement j’avais ajouté à tord : la grippe). Bref on avait prévu 3 jours en montagne et j’ai passé les deux premiers à me gaver de médicaments et à rester au chaud au logement (et oui ça fait partie aussi de l’aventure).
Heureusement le chéri a été comme toujours adorable et on a passé de chouettes journées quand même à regarder la télé blottis dans le lit et à jouer à des jeux de société. Note importante si vous comptez partir faire un trekking en Suisse, les restaurants (et l’alimentation en général) sont vraiment plus chers que chez nous. Bref, après ces quelques jours, bien que toujours malade, on a décidé de tenter l’aventure. On l’a fait sans pression, sans horaire, avec un objectif atteignable et pas mal de pauses (photo – mouchoir – cigarettes). By the way j’en profite pour vous rappeler de tjrs prévoir un petit sac poubelle avec vous pour ne pas abimer la montagne et ramener vos déchets chez vous : )




Même si je dois avouer que l’ascension était vraiment compliquée vu les paramètres de l’époque j’en ai pris plein les mirettes et plein le coeur. J’avais tellement besoin de cette immensité, de ce challenge, de cette vue. La montagne a quelque chose de thérapeutique, de libérateur, encore aujourd’hui je peux ressentir cette plénitude en y pensant. Ayant commencé le trekking assez tardivement dans la journée et surtout avec un état de santé pas génial nous avons accepté que notre objectif ne pourrait pas être le sommet.
Nous avons donc visé un relais servant de repos pour les marcheurs (cabane de Tourtemagne), celui ci étant déjà pas mal haut pour nous. La cabane est située à 2519 m d’altitude sur une crête rocailleuse offrant une vue incroyable sur les montagnes tout autour (telles que les glaciers de Tourtemagne et du Brunegg. et le Bishorn qui culmine à 4000 m). Autant vous dire que c’était une première étape et un point d’arrivée pour nous mais que la cabane est pour beaucoup seulement le vrai point de départ vers l’ascension du sommet (je rêve de le faire un jour futur).











J’ai attendu longtemps, très longtemps pour écrire et partager cet article. D’une part parce qu’on a pas « réussi » à arriver tout en haut, et du coup cette sensation de n’avoir finalement rien de grand à partager mais aussi par sentiment d’être non légitime. Et puis, finalement, est ce vraiment important ? Est ce qu’on doit se priver de faire des choses, d’en être fier et de les partager si elles ne sont pas assez grandioses ou si elles ne figurent être que des premiers pas ? C’était notre premier trekking, c’était pas l’Everest, c’était même pas le sommet, mais c’était génial pour nous. Alors si un jour, vous aussi vous avez envie de faire un trekking, ne vous en empêchez pas, n’écoutez pas la petite voix dans votre tête, ne regardez pas les exploits des autres, juste faites le.






Clairement cet « article » ne va pas vous apprendre grand chose, mais si cela peut donner l’envie à une personne de tenter l’aventure et de sauter le pas alors ça aura valu le coup de le partager 🙂 De notre côté l’envie est encore plus grande de revivre ça (en allant, on l’espère bien plus loin). On a ajouté beaucoup de marche et de running dans notre vie, on a supprimé les sodas et la cigarette, on a apprit à accepter encore mieux de faire les choses à notre rythme et avec moins de pression. J’ai vraiment hâte d’y retourner, et pourquoi pas en famille cette fois.





















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